Alors que Lando Norris domine le week-end à Interlagos avec la pole, la victoire en Sprint puis la pole position pour la course, les options stratégiques pour le Grand Prix s'annoncent ouvertes sur le circuit d'Interlagos, d'autant que la pluie pourrait encore venir s'inviter.
Selon Pirelli, le scénario théorique le plus rapide reste un arrêt unique passant de gomme tendre à composé médium, avec un passage aux stands prévu entre les tours 24 et 30. Mais cette approche est jugée très limite sur l'usure, comme l'a souligné Mario Isola : les trains de pneus tendres utilisés lors du Sprint étaient déjà proches de la corde au bout de vingt tours. Et aucun pilote du top 10 ne dispose de pneus tendres neufs, contrairement à plusieurs concurrents plus loin sur la grille.
Les alternatives les plus réalistes reposent donc sur deux arrêts : tendre - médium - médium ou tendre - médium - tendre, avec des fenêtres respectives autour des tours 18-24 puis 43-49 pour la première, et 20-26 puis 44-50 pour la seconde. Ces choix offrent plus de flexibilité en cas de dégradation plus forte que prévu ou d'intervention de la voiture de sécurité.
Pour les pilotes placés en fond de grille, dont Max Verstappen s'élançant de la voie des stands avec Ocon, la stratégie classique d'un premier relais long en pneus durs ne semble pas aussi prometteuse que d'habitude. Le composé le plus rigide souffre à Interlagos d'un manque de grip et d'une surchauffe rapide, ce qui pourrait inverser l'ordre de performance habituel entre les gommes. Pirelli ne l'écarte pas totalement, mais prévient que le dur sera difficile à exploiter dans ces conditions.
Enfin, la météo pourrait rebattre les cartes : les prévisions annoncent environ 40 % de risque de pluie au départ, tombant à 20 % durant la course avant de remonter en soirée. Une course sèche reste le scénario le plus probable, mais personne n'écarte un changement soudain d'adhérence sur ce tracé aussi imprévisible que spectaculaire.
Brésil 2025